Votre activité lancée et stabilisée, vous devrez la pérenniser.
Quelques règles de gestion à respecter
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Maîtriser ses frais fixesCertaines de vos dépenses, bien qu’utiles, ne sont pas obligatoirement nécessaires au début de votre activité (locaux inappropriés par rapport à vos besoins/moyens, abonnements à la presse généraliste ou professionnelle…) ; il convient donc de les réduire au maximum. Vous pourrez ensuite augmenter vos dépenses si vos bénéfices le permettent.
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Connaître ses prix de revientCette estimation vous permet d’évaluer vos prix de vente et donc, vos marges.
Pour cela, vous devrez calculer :
. le coût total d’achat = prix d’achat + coûts d’approvisionnement (achat de marchandises…)
. le coût total de production = coût total d’achat + coûts de production (coûts liés au processus de transformation ou de conception du produit)
. le coût commercial = coût total de production + coûts de distribution (frais correspondant à la mise en vente des produits et à leur distribution)
. le prix de revient = coût commercial + coût administratif
Pour calculer votre prix de vente, vous devrez au final additionner votre prix de revient avec votre marge.
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Augmenter sa trésoreriePour développer votre activité, vous devrez accroître votre trésorerie. Pour cela, vous pouvez par exemple jouer sur votre cycle d’exploitation en allongeant vos délais de paiement après acceptation de vos fournisseurs.
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Augmenter sa rentabilitéEn vous basant sur les résultats obtenus, vous devrez réfléchir au moyen d’augmenter vos recettes (en jouant sur le niveau des prix et des ventes) tout en diminuant vos charges (loyer, eau, électricité…).
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Contrôler ses investissementsL’achat d’un bien d’équipement (véhicule, machine…) vous permet d’améliorer la qualité de votre produit ou de votre service, mais il représente également un coût. Pensez donc à respecter votre planning de développement et à éviter tout investissement inopportun.
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Veiller à la qualité des produitsCe travail concerne aussi bien les produits vendus que ceux utilisés dans le processus de production.
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Maîtriser les stocksVous devrez définir votre niveau de stock optimal afin d’éviter un alourdissement de vos charges financières (en cas de volume trop important) ou une rupture de stock (dans le cas contraire). Dans le second cas, un niveau de stock inférieur à la demande risque de provoquer des retards de livraison.
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Faire respecter les échéances de règlementVeillez à ce que vos clients respectent les délais de règlement. Un retard de paiement peut avoir des conséquences négatives sur votre trésorerie et augmenter votre besoin en fonds de roulement.
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Adhérer à un organisme professionnelCelui-ci vous permettra notamment de vous sentir moins isolé, d’être informé des évolutions liées à votre métier, d’être représenté auprès des organismes publics, de vous constituer un réseau et de bénéficier de conseils ou d’une formation.
Le recours à un expert-comptable
Toute immatriculation au RCS (Registre du commerce et des sociétés) implique pour les entreprises la
tenue d’une comptabilité.
Elles ont alors deux possibilités : ou
elles gèrent elles-mêmes leur comptabilité, ou
elles font appel à un expert-comptable.
Celui-ci a trois fonctions :
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la gestion de la comptabilité de l’entreprise (tenue de la comptabilité, mise en place des budgets prévisionnels, évaluation des prix de revient…).
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une mission de conseil (pour les questions d’ordre fiscal, juridique, social ou liées à la gestion de l’entreprise).
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une mission d’audit (audit juridique, fiscal ou social, audit des comptes, audit des assurances, audit des systèmes informatiques…).
À noter que le recours à l’expert-comptable est obligatoire en cas d’inscription à un centre de gestion agrée (CGA).
L’adhésion aux centres de gestion agrées (CGA)
Les
centres de gestion agrées (CGA) interviennent auprès des
petites entreprises (agricoles, artisanales, commerciales et industrielles), quelque soit leur
forme juridique (entreprise individuelle, société) ou leur
régime d’imposition. Ils peuvent être ouverts par des experts-comptables, les chambres de commerce et d’industrie ou des organisations professionnelles.
Les CGA assurent auprès des entrepreneurs
une assistance dans des domaines tels que
la gestion d’entreprise ou
la fiscalité, ainsi que des
missions d’information et de formation.
En contrepartie, les entrepreneurs doivent faire viser par un expert-comptable leurs déclarations de résultats.
Cette obligation d’attestation sera toutefois supprimée à partir du 1er janvier 2010.
L’inscription à un CGA permet aux entrepreneurs de bénéficier d’avantages fiscaux, à savoir :
- une
réduction fiscale pour les frais de comptabilité et d’adhésion (à hauteur de 915 €/an).
- la
possibilité de déduire le salaire du conjoint sans contrainte de plafonnement. La déduction ne peut de fait excéder 13 800 € pour les non inscrits.
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non majoration du bénéfice imposable (le bénéfice imposable des entreprises non inscrites aux CGA est en effet majoré de 25%). À partir du 1er janvier 2010, cet avantage sera toutefois élargi aux entreprises recourant à un expert-comptable ou à une association de gestion et de comptabilité signataires d’une convention avec l’administration fiscale.
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